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Les semences paysannes, premier maillon de la chaîne alimentaire

À partir du 28/08/2014



La qualité et la productivité des plantes cultivées dépendent avant tout de leur adaptation au milieu environnant dans lequel elles vivent

La transformation et la distribution industrielles ont besoin de disposer de grandes quantités de matières premières homogènes. Pour cela, elles imposent aux paysans, pour chaque espèce, une poignée de variétés qu’ils devront cultiver en grande quantité, en toutes circonstances et en tout lieu. L'agriculture industrielle est ainsi obligée d'adapter la diversité des terroirs et des conditions de culture à quelques variétés : engrais, pesticides, voire irrigation sont là pour ça. Elle a recours à des semences ou plants industriels qui ont été sélectionnés pour leurs capacités à utiliser au mieux toute cette chimie de synthèse (au point de ne plus pouvoir s’en passer). Aujourd'hui, engrais et pesticides atteignent leurs limites techniques (appauvrissement des sols, apparition de résistances...) mais aussi d'acceptabilité sociale (pollution…). Le recours aux OGM n'est qu'une fuite en avant qui se heurtera encore plus vite aux mêmes impasses.



Les agricultures biologiques et paysannes n'ont que leurs pratiques culturales pour adapter les plantes à chaque terroir


C'est pourquoi elles ont besoin de petites quantités d’une multitude de variétés, chacune sélectionnée dans et pour son terroir ainsi que pour répondre à la demande de diversité des consommateurs. Pour prévenir les maladies sans avoir recours aux pesticides, ces agricultures doivent entretenir un maximum de diversité dans leurs champs, les interactions entre plantes différentes étant facteur de santé au contraire de l'uniformité des monocultures qui affaiblit leur résistance.

L'industrie semencière, économie d'échelle oblige, ne tire sa rentabilité que de la production de quantités les plus importantes possibles d'un minimum de variétés.

Au-delà de quelques variétés passe-partout, elle ne peut structurellement pas garantir l'offre de diversité permanente dont ont besoin les agricultures post-industrielles, biologiques et paysannes. Quant au consommateur de nourriture industrielle, il doit remplacer son besoin d’une alimentation diversifiée par l’illusion de “nouveaux” produits qui n’ont d’innovant que l’étiquette ou le ré-assemblage d’anciennes recettes.


(*) Plus exactement :
En 1997, 6 variétés font 50% des surfaces cultivées en blé tendre, et 21 variétés font 80%
En 2001, 6 variétés font 50% des surfaces cultivées en blé tendre, et 26 variétés font 80%
En 2002, 7 variétés font 50% des surfaces cultivées en blé tendre, et 28 variétés font 80%
A noter : le critère "nombre de variétés" est très réducteur. En effet, ces variétés sont toutes des lignées pures (diversité intra-variétale nulle) et très proches génétiquement les unes des autres (diversité inter-variétale très réduite).
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