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La question de l'énergie

La question de l'énergie

À partir du 03/04/2012

De la maîtrise du feu à celle de l’électricité, l’énergie est devenue indispensable à notre vie et nos besoins en énergie vont toujours croissant. Avec le temps l’homme a développé des moyens de production  d’énergie toujours plus efficaces pour faire face à cette demande. Aujourd’hui les combustibles fossiles comme le pétrole,  le gaz ou le charbon fournissent  plus de 80% de l’énergie mondialement utilisée quotidiennement.
De la maîtrise du feu à celle de l’électricité, l’énergie est devenue indispensable à notre vie et nos besoins en énergie vont toujours croissant. Avec le temps l’homme a développé des moyens de production  d’énergie toujours plus efficaces pour faire face à cette demande. Aujourd’hui les combustibles fossiles comme le pétrole,  le gaz ou le charbon fournissent  plus de 80% de l’énergie mondialement utilisée quotidiennement.

>> Que sont les combustibles fossiles ?
Le charbon, le gaz et le pétrole sont apparus  grâce à des phénomènes chimiques naturels il  y a trois cent millions d’années à partir de restes de végétation. Ce sont des fossiles, des restes biologiques situés dans les roches sédimentaires, sous terre, sous la forme de gisements localisés particulièrement au Moyen-Orient ou en Sibérie. Ce sont des produits qui au cours d’une combustion dégagent de la chaleur que l’on emploie pour faire des carburants, de l’électricité ou du chauffage. Leur exploitation relativement facile comporte plusieurs avantages pour les investisseurs. Ils sont en effet facilement stockables et transportables. Ainsi même si leur extraction et leur transport demandent de gros investissements, ceux-ci sont rapidement amortis du fait d’une demande constante d’énergie.

>>Quels problèmes posent les énergies fossiles ?
Voilà une question qu’il est judicieux de se poser afin de bien  appréhender la question de l’intérêt éventuel des énergies renouvelables.  Nous pouvons ainsi discerner quatre problèmes majeurs découlant directement de l’utilisation des énergies fossiles :
                          L‘épuisement des réserves :
En 2000, la demande mondiale en énergie était trois fois supérieure à celle de 1950. On s’attend à ce qu’elle double encore d’ici 2050. Formés au cours de plusieurs millions d’années, les réserves de combustibles fossiles ne se régénèrent pas aussi vite qu’on les vide. Au rythme actuel de consommation on estime que les réserves de pétrole seront épuisées dans 40 ans. Les réserves de gaz sont estimées à 60 années de consommation au rythme actuel. 210 années pour le charbon.
                        Les conflits autour de ces réserves :
Ont déjà débouché sur les deux guerres du Golfe mais on pourrait parler aussi des litiges autour du gaz entre Kiev et Moscou qui pénalisent toute l’Europe. La dépendance aussi des pays consommateurs vis-à-vis des pays producteurs et des prix qu’ils fixent rend aléatoire l’approvisionnement.
                         Les fluctuations des cours des combustibles fossiles en bourse :
et plus particulièrement de ceux du pétrole découlent naturellement des point précédents et de la forte hausse de la demande allant de pair avec la croissance rapide de certains pays asiatiques comme la Chine. Ces hausses brutales de cours du baril de pétrole sont à l’origine de crises économiques sévères.
                        La combustion des combustibles fossiles contribue à l’effet de serre.
Il est important de noter que l’effet de serre est un phénomène naturel qui se régule naturellement et permet la vie sur terre. Sans effet de serre les températures terrestres seraient invivables. Cependant, lorsqu’on rejette trop de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, cette autorégulation de l’effet de serre naturel se dérègle et la température moyenne de la terre augmente entrainant des conséquences dramatiques pour l’environnement : la désertification, la fonte des glaces polaires et l’élévation du niveau de la mer.

Pour toutes ces raisons, le nucléaire civil peut apparaître comme une alternative intéressante.

>> Le nucléaire : la France en point de mire
L’uranium, à la base des réactions de fission nucléaire, est présent en grandes quantités sur la terre et on produit beaucoup d’énergie avec très peu d’uranium. De plus, les centrales nucléaires ne rejettent pas de gaz à effet de serre. Cependant, cette option comporte des désavantages sérieux avec des « risques par nature » ayant potentiellement des conséquences dramatiques  comme on a pu le constater dernièrement au Japon. D’autre part, cette énergie produit aussi des déchets radioactifs qu’on ne peut que stocker aujourd’hui.

Enfin la filiation entre nucléaire civil et nucléaire militaire est problématique et crée une sorte d’opacité, sans doute entretenue par les autorités,  autour de ce mode de production d’énergie. C’est pour ces raisons que la légitimité du recours à ce mode de production d’électricité invite à la réflexion. Malgré cela,  la France produit environ 74% de son électricité à partir de l’uranium (pour 16% de l’énergie consommée). Avec 58 réacteurs répartis dans 19 centrales, la France est le pays le plus nucléarisé au monde.

Pour faire face aux problèmes posés par les « énergies fossiles » et aux « incertitudes par nature » liées à l’énergie nucléaire, la communauté internationale prend des engagements pour réduire ses émissions en dioxyde de carbone et donc ralentir la consommation de ces combustibles. Cependant ces engagements ne sont que peu respectés et l’économie d’énergie seule ne saurait répondre à une demande toujours croissante d’énergie. Aussi les énergies renouvelables apparaissent-elles comme une réponse pleine de bon sens. Peu polluantes, leurs sources sont abondantes et inépuisables : L’énergie lumineuse reçue du Soleil par la Terre pendant un an serait ainsi 10 000 fois plus importante que l’énergie consommée par l’humanité au cours de cette même période.

>> Les énergies renouvelables sont elles vraiment une solution durable et respectueuse  de l’environnement pour remplacer les énergies fossiles ?

                     Qu’est-ce qu’une énergie renouvelable ?

Une énergie renouvelable est capable de pourvoir l’homme en énergie sans risque de s’épuiser. S’inscrivant dans une logique de développement durable, elle est viable, vivable et équitable.  Naturelle et respectueuse de l’environnement, elle permet de fait de lutter contre le réchauffement climatique. Un intérêt non négligeable des énergies renouvelables est aussi de permettre à chaque nation d’obtenir à terme son indépendance énergétique et donc d’éviter les conflits. En cela, leur adoption réelle bouleverserait l’état des relations internationales.

                     L’énergie éolienne :
Utilisée de tout temps pour la navigation ou pour actionner les moulins à vent, son principe est simple et son entretien de fait peu coûteux: l’énergie cinétique du vent est  transformée en énergie mécanique elle-même transformée en énergie électrique selon le même principe qu’une dynamo de vélo. On estime qu’avec 1MW, on alimente 900 foyers de 3 personnes en électricité (hors chauffage électrique). L’Allemagne est de loin la championne mondiale de l’éolien. Au 6ème rang on trouve le Danemark malgré sa petite taille. Paradoxalement, la France et le Royaume-Uni ne se situent qu’aux 8èmes et 9èmes places alors qu’ils possèdent les deux plus importants « potentiels » éoliens d’Europe…

En France, on estime que la puissance éolienne totale est de 3,5 GW, dont 422 MW en Lorraine. En 2004, la production en gaz carbonique de l’Europe était équivalente à 4 milliards de tonnes soit 16.6% des émissions mondiales. Cette même année, les éoliennes ont alimenté en électricité 10 millions de personnes en Europe. Elles ont ainsi permis d’éviter le rejet de 24 millions de tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphère, soit 0.6% de la production totale européenne. Ce chiffre est très faible mais il ne représente que la part des éoliennes

                                 L’énergie hydraulique :
est de loin l’énergie renouvelable la plus utilisée pour créer de l’électricité. Elle produit à elle seule 17 des 19% d’électricité « renouvelable » de la production mondiale totale. Il s’agit de l’énergie fournie par le mouvement de l’eau. Le point fort de l’hydraulique vis-à-vis des autres énergies renouvelables, il est possible de garder l’eau à l’intérieur du barrage tandis qu’on ne peut ni stocker l’énergie solaire, ni le vent. Par ailleurs, même si l’installation est extrêmement coûteuse, plusieurs milliards d’euros, elle est très vite amortie grâce à cette production continue d’énergie. On utilise aussi l’énergie houlomotrice (l’énergie des vagues) et l’énergie marémotrice (l’énergie des marées).

                             L’énergie solaire (photovoltaïque) :
L’intérêt du photovoltaïque, comme avec l’éolien est qu’il peut permettre à chaque pays d’obtenir son indépendance énergétique. L’énergie photovoltaïque est de plus en plus utilisée dans les pays en voie de développement. L’énergie accumulée la journée peut être stockée dans des batteries pour satisfaire la demande des besoins en électricité la nuit. L’entretien est donc peu coûteux et sommaire. La durée de vie d’un panneau solaire est estimée à plus de 30-35 ans.   

                                   L’énergie tirée de la biomasse :
La biomasse ou l’ensemble des produits provenant du vivant procure des énergies dont la source est la photosynthèse. Ces énergies sont utilisées sous trois formes: par combustion du bois et de ses dérivés (bioénergie),  par conversion biologique (la méthanisation), ou encore par transformation chimique (biocarburants). La combustion du bois contribue déjà à 3,3% du bilan énergétique de la France. Cette technique obtient un excellent rendement thermique. En ce qui concerne la méthanisation, la combustion du méthane donne naissance à du CO2, dont l’effet de serre est 23 fois moindre que celui du méthane.

Enfin, la troisième et dernière possibilité n’est autre que la culture de céréales et oléagineux (blé, maïs, colza) produisant, après récolte et transformation, des biocarburants. La biomasse peut-être considérée comme une énergie renouvelable tant qu’il n’y a pas plus d’arbres et de plantes coupés que plantés… Ses intérêts sont nombreux. Dans le contexte actuel, les prix des carburants étant instables, la biomasse semble une bonne alternative. Elle permet de réduire la quantité de déchets végétaux à jeter en les brûlant donc il n’est pas nécessaire d’agrandir les sites d’enfouissement

>> Les problèmes posés par les énergies renouvelables
Nous sommes aujourd’hui dans la quasi-impossibilité technique de pouvoir égaler l’énergie fournie par le pétrole, même si on les réunit toutes…Le deuxième gros inconvénient des énergies renouvelables est celui du stockage : il est très difficile voire impossible de stocker l’électricité produite par un champ éolien ou un panneau solaire. Le seul moyen consiste à l’emmagasiner sous forme de batteries, très polluantes à fabriquer, souvent à base de plomb, et peu efficaces, dans le sens où elles ne peuvent pas conserver une grande quantité d’énergie. Il est vrai de plus, en particulier pour l’éolien et le solaire, que ces énergies sont dépendantes des conditions météorologiques : le jour où il fait gris, un panneau solaire ne peut pas fonctionner à plein régime, et un jour où il n’y a pas de vent, une éolienne ne peut pas tourner…

Par ailleurs, il faut construire les installations nécessaires à l’exploitation des énergies renouvelables. Ces constructions ont forcément un certain coup environnemental. Enfin, un autre désagrément majeur vient évidemment de leur prix, elles sont pour l’instant beaucoup plus chères et bien moins rentables que les énergies fossiles. C’est d’ailleurs dans les pays, ou les régions, les plus aisés de la planète que les énergies renouvelables sont les plus développées, qu’il s’agisse de l’Allemagne, des pays scandinaves ou bien de la Californie… La Californie qui est certainement l’une des régions les plus riches au monde, si ce n’est la plus riche, et où se trouvent les parcs éoliens les plus grands du monde… Pour des raisons économiques, ils sont obligés de se tourner vers les sources d’énergie les moins chères, les énergies fossiles.

Une réponse au caractère intermittent des énergies renouvelables : leur complémentarité et leur flexibilité. L'éolien produit davantage la nuit et le photovoltaïque le jour. L'énergie hydraulique et la biomasse peuvent quant à elles produire à la demande et ainsi produire quand les autres sources d'énergie (éolien et photovoltaïque) ne produisent pas.

L'hydraulique, le solaire et l'éolien sont des énergies disponibles que l'on peut ou pas utiliser. Le fait de débrancher un panneau solaire, d'arrêter une éolienne ou une turbine hydraulique ne signifie pas pour autant que l'on gaspille du soleil, de l'eau ou du vent.

>> Les énergies renouvelables sont-elles réellement une solution durable et respectueuse de l’environnement pour remplacer les énergies fossiles
Si pour l’instant les systèmes d’exploitation ne sont pas parfaitement respectueux de l’environnement, il est certain qu’ils s’améliorent de jour en jour et que les énergies renouvelables sont clairement la solution la plus adaptée face aux problèmes environnementaux et énergétiques auxquels nous sommes confrontés. Et c’est en les réunissant et en les développant toutes ensemble, qu’elles pourront  un jour nous permettre de remplacer les énergies fossiles, et d’atténuer peu à peu l’effet de serre.

D'après Négawatt, remplacer les énergies fossiles et fissiles par les énergies renouvelables ne suffira pas. La transition énergétique doit aussi passer par les économies d'énergie et les gains en efficacité  avec le triptyque : sobriété, efficacité, renouvelables). Dans le cadre de sa politique de développement durable, la France s’est fixé pour objectif d’obtenir en 2010, 21% de sa consommation d’électricité à partir d’énergies renouvelables. Dans le cadre du paquet «énergie-climat » adopté en 2008, la France est tenue de participer à l’objectif européen visant à faire passer la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale européenne de 8,5 % aujourd'hui, à 23% (27% pour l’électricité) en 2020 toutes énergies confondues

>> Aller vers plus de bon sens
Certains acteurs proposent des solutions de bon sens pour s’engager personnellement vers un développement plus durable. Loin de toute idéologie, ils préconisent la sobriété et l’efficacité afin de produire ce qui est consommé plutôt que de consommer ce qui est produit. Or on sait depuis le rapport de la cour des compte du 31 janvier que le mythe de l’énergie nucléaire bon marché connaît ses dernières heures et que la France va devoir investir dans l’énergie, quelle que soit la politique énergétique adoptée. La question du choix va donc se poser. Préférer des énergies dangereuses ou polluantes ou investir dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie.
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