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Les Nanoparticules

Les Nanoparticules

Du 01/06/2017 au 30/06/2017

Les nanoparticules

Les nanoparticules sont des particules dont la taille est inférieure à celle d’une cellule et qui, du fait de leurs propriétés inégalées, sont actuellement utilisées par de nombreuses industries... sans que leur toxicité n'ait fait l'objet d'études suffisamment poussées.

EN QUOI CELA ME CONCERNE-T-IL ?  

Les nanoparticules sont des particules dont la taille est inférieure à celle d’une cellule. Elles se présentent sous la forme de poudres, de gel ou de solutions et leur intérêt réside dans leur taille qui leur confère des propriétés inégalées. Elles sont actuellement utilisées par de nombreuses industries : cosmétiques, vêtements, alimentation, emballages, électroménager, équipements de sport, matériaux de construction, ameublement, voitures, aéronautique, etc.. 

LES PRINCIPALES NANOPARTICULES PRÉSENTES DANS LES PRODUITS COSMÉTIQUES ET ALIMENTAIRES

S’il existe déjà plusieurs centaines de nanomatériaux différents, la très grande majorité des nanomatériaux utilisés par les industries cosmétiques et alimentaires sont les nanoparticules de dioxyde de titane, les nanoparticules de silice et les nanoparticules d'argent.

En cosmétique, les nanoparticules sont présentes :

  • dans des crèmes solaires (nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) et oxyde de zinc pour leur effet anti-UV)
  • dans des crèmes de beauté ou des dentifrices mais aussi dans des teintures pour cheveux, des rouges à lèvres, des blushs, des fards à paupière, …pour jouer sur la couleur ou la tenue des produits.

Dans l'alimentaire, les nanoparticules sont présentes :

  • dans les colorants, notamment dans le E171, qui contient des nanoparticules de dioxyde de titane et qui est très utilisé dans les bonbons, chewing gums, plats en sauce, biscuits, ...
  • dans les agents anti-agglomérant ou texturants, notamment dans le E551, composé de nanoparticules de silice, que l'on retrouve communément dans les soupes désydratées et de nombreuses denrées en poudre (sel, sucre, café, épices, …)
  • dans les emballages, comme agents opacifiant ou antibactérien (nanoTiO2, nanoargent)

C’EST QUOI LE PROBLÈME ?

Définition « nanoparticules » : particules à l’échelle nanométrique utilisées dans de nombreuses industries pour leurs propriétés nouvelles.

LES RISQUES LIÉS À CES SUBSTANCES

Du fait de leur petite taille, les nanomatériaux peuvent pénétrer et se diffuser dans les organismes vivants, jusqu’à l’intérieur des cellules ; ils peuvent nuire aux végétaux, aux micro-organismes et aux animaux.

Des chercheurs espagnols ont ainsi estimé que l'activité touristique sur une plage de Méditerranée durant une journée d'été peut relarguer de l'ordre de 4 kg de nanoparticules de dioxyde de titane dans l'eau, et aboutir à une augmentation de 270 nM/jour de la concentration en peroxyde d'hydrogène (une molécule au potentiel toxique, notamment pour le phytoplancton qui constitue la nourriture de base des animaux marin).

Des chercheurs espagnols ont montré par exemple que des nanoparticules de dioxyde de titane utilisées dans les crèmes solaires pour leurs propriétés anti-UV se retrouvent dans la Méditerranée où elles entraînent des effets préjudiciables sur le phytoplancton qui constitue la nourriture de base des animaux marins1. Or si la base de la chaîne alimentaire est perturbée, c'est tout l’écosystème qui, par un effet domino, va être affectée.

Au niveau humain, les expériences (majoritairement in vitro) font état d’effets néfastes possibles au niveau des organes, des cellules, de l'ADN, du système immunitaire, des capacités reproductrices et du développement embryonnaire, du système nerveux, de la flore intestinale, … Beaucoup de questions sont aujourd’hui non résolues sur l’élimination ou la dégradation des nanoparticules, leur persistance dans les organes et leurs effets réels. En outre, les nanomatériaux peuvent apporter dans des organismes ou des cellules des molécules extérieures, des polluants notamment – métaux lourds ou pesticides, par exemple. Enfin l’intégration massive de nanoparticules antibactériennes dans de nombreux produits (chaussettes, réfrigérateurs, claviers, …) soulève des inquiétudes quant aux résistances potentiellement développées par les agents pathogènes.

Jusqu’à présent, les pouvoirs publics ont refusé d’imposer des mesures de protection de la population ou de l’environnement ; notre arsenal législatif n'a pas permis, jusqu'à présent, de restreindre les utilisations de ces nanomatériaux. Mais faute de volonté politique, les alertes des agences sanitaires, toxicologues, élus ou associations sont donc restées à ce jour sans effets.

La Commission européenne refuse de mettre en place un registre des nanoproduits à l’échelle européenne, au motif que ce serait trop lourd pour les entreprises et d’un intérêt trop limité pour les consommateurs… alors qu’un tel registre est demandé par les agences sanitaires de plusieurs Etats membres, par les syndicats et les associations de défense de l’environnement et des consommateurs depuis des années !

Sans ce registre, on ne peut ni avoir de traçabilité des nanomatériaux, ni s’assurer du bon étiquetage des produits, ni prendre les mesures de protection nécessaires  (protéger les travailleurs exposés ou protéger les consommateurs en assurant le rappel des produits en cas de problème par exemple), tout simplement parce que les autorités publiques ne sont pas en mesure d’identifier les produits dans lesquels sont intégrés ces nanomatériaux. 

LES SOLUTIONS ?

Il suffirait d’appliquer les préconisations des agences sanitaires. En France, l’ANSES a préconisé en 2014 l’interdiction des nanomatériaux dans les produits grand public quand il n’y pas d’utilité avérée suffisamment forte pour les contrebalancer.

Sont visés en premier lieu les nanotubes de carbone, mais aussi les nanoparticules d’argent, de dioxyde de titane, de dioxyde de silice, d’oxyde de zinc, d’oxyde de cérium, d’oxyde d’aluminium, et d’or.

Il suffirait aussi que la Commission européenne applique... la loi. Le Règlement Cosmétiques prévoyait que le 11 janvier 2014 au plus tard, la Commission rende public un catalogue de tous les nanomatériaux utilisés dans les produits cosmétiques mis sur le marché.  Trois ans plus tard, le catalogue n'est toujours pas en ligne...

Générations Cobayes est devenu membre associé de l'association Avicenn afin d'être tenu informé des avancées ou actions possibles au niveau national et européen sur le chantier des nanos, en lien avec les autres associations mobilisées sur le sujet : Agir pour l'Environnement, France Nature Environnement, CIEL, le Bureau européen de l'environnement, etc.

En attendant, QUELQUES GESTES SIMPLES POUR ME PROTÉGER

Sortez couverts ! N’oubliez pas de vous protéger lorsque vous vous exposez. Pour minimiser l’exposition aux nanoparticules pour la crème solaire par exemple, appliquez en régulièrement en évitant les zones abimées (qui ont déjà un coup de soleil par exemple). Achetez aussi des aliments les moins transformés possibles, etc.

JE CONSOMME MIEUX

N’oubliez pas : Les labels comme Cosmebio ou Ecocert vous garantiront un produit plus sain, alors cherchez les produits certifiés !

JE CREUSE LE SUJET

 Ces infos ne vous ont pas suffit ? Alors pour en savoir encore plus sur les nanos :

Plus spécifiquement sur les cosmétiques :

Plus spécifiquement sur l'alimentation :

 

A RETENIR

  • Une nanoparticule a une taille inférieure à 100 nanomètres (1 nanomètre = un milliardième de mètre) qui présente des propriétés intéressantes au niveau industriel ou marketing... mais pas forcément pour le consommateur en raison de risques possibles pour la santé.
  • L'environnement aussi est concerné : les nanoparticules peuvent avoir des effets néfastes sur l'écosystème.
  • Pas (ou très peu) étiquetés et commercialisés de façon encore insuffisamment encadrée, la plupart des produits contenant des nanoparticules ne sont identifiables ni des consommateurs, ni des agences sanitaires !
  • Pour les éviter, privilégiez les chapeaux et vêtements couvrants ainsi que les petits plats maison...

source: Génération cobayes

Générations Cobayes


 

Etat des connaissances relatif aux nanoparticules de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc dans les produits cosmétiques en termes de pénétration cutanée, de génotoxicité et de cancérogenèse (14/06/2011)  (382 ko) - Rapport

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